Toitures en chaume à Gommersdorf et ailleurs en Haute-Alsace
Les toits en chaume de l'Ecomusée d'Alsace correspondent à une réalité ancienne, longtemps oubliée, sur laquelle Gommersdorf et d'autres villages de Haute-Alsace apportent de nombreux témoignages. Cet aperçu historique est complété par le journal de la couverture en chaume de riz de la maison de Roudbaneh dans le musée du patrimoine rural du Guilan (Iran).
Figure 1 : toit de chaume à l’Ecomusée d’Alsace (maison de Hegenheim)
Figure 2 : Johannes de Capua, Ortus sanitatis, Strasbourg avant 1500
Dans les premières années d’ouverture de l’Ecomusée d’Alsace au public, les visiteurs alsaciens étaient particulièrement intrigués par les couvertures de maison en chaume. Personne ne savait plus que ce mode de couverture était très répandu dans toute l’Alsace au XVIIIe siècle, encore très présent dans le Sundgau au XIX e siècle, et jusqu’au milieu du XXe siècle dans le massif vosgien. Cela ne correspondait pas au stéréotype de la maison à colombages couverte de tuiles plates « Bieberschwanz ». C’est à Gommersdorf que j’avais entendu parler pour la première fois des couvertures en chaume. Mais ce n’est que 20 ans plus tard que grâce à l’obligeance de Mme Malou Schneider, conservateur du Musée Alsacien de Strasbourg, que je « vis » ma première chaumière de Gommersdorf, sous la forme d’une photographie antérieure à 1918 conservée dans les archives du musée (figure 2). Lorsque la Société d’Histoire du Sundgau me demanda de consacrer un texte à la construction en chaume dans le Sundgau, en introduction à un texte de Jean Vogt, je partis tout naturellement de l’exemple de Gommersdorf, enfin documenté. Je reproduis ci-après ce texte de 2001 (bibliographie 2.17) avec quelques corrections et compléments.
Figure 3 : chaumière à Gommersdorf avant 1918, document aimablement mis à disposition par les Musées de la Ville de Strasbourg
Devant la maison que j’habitais à Gommersdorf, dans le bas du village, le centre de collecte de lait, le « Melechhisla », était un peu le point de rencontre de tout le quartier. « Bahra Guschti », mémoire du village, y croisait d’autres anciens, des gens nés à la fin du XIXe ou au tout début du XXe siècle, et au passage je pouvais glaner l’une ou l’autre histoire. C’est là que j’ai entendu parler , vers 1972, pour la première fois de toitures en chaume. A l’emplacement du « Melechhisla » se trouvait autrefois l’une des trois réserves d’eau du village, destinées à lutter contre l’incendie ; c’est parlant de ces étangs que la conversation venait sur les toits de chaume que ces hommes avaient encore connus comme quelque chose d’assez ordinaire, support mémoriel néanmoins d’évènements extraordinaires tels que les grands incendies, ou la sécheresse de 1893 : celle ci serait venue à bout des toits de chaume au moins aussi efficacement que le feu. Certains cultivateurs auraient, en effet, découvert leur toiture pour en récupérer la paille et en nourrir leur bétail, faute de foin. Ils répétaient ainsi ,bien sur le savoir, les gestes de cet habitant de Jebsheim en 1674 que nous décrit Jean –Michel Boehler(1). Néanmoins, les toitures en chaume de Gommersdorf vont au delà de 1893 : Nous avons du reste pu trouver dans les archives du Musée Alsacien de Strasbourg, la photographie d’avant 1918 d’une construction disparue, et qui nous montre une grange, pourvue d’un large auvent débordant en pignon, couverte en chaume, associée à une maison couverte de tuiles plates (2).Cette maison se situe dans le centre du village aux abords de la chapelle.
Toujours à Gommersdorf, nous avons constaté que les granges du bas du village étaient pour la plupart couvertes de tuiles mécaniques, celles ayant pris la succession directe du chaume, sans passer par l’étape de la tuile plate.
Les grands incendies, écrivions nous ? Le danger représenté par ces toitures était la hantise du conseil municipal(3) : en 1863 il s’inquiète de ce que « la cheminée du sieur Blenner Joseph, indigent, s’est écroulée il y a quelque temps, et qu’il importe de la remplacer ou renouveler. Car si on la laissait dans cet état il pouvait arriver de grands malheurs, cette maison étant située au centre de plusieurs grangeries couvertes en chaume ».
Cette inquiétude n’a rien de gratuit. En 1852, 8 granges couvertes de chaume flambent dans le bas du village, l’incendie est tellement violent qu’on le voit depuis le Pont d’Altkirch à Mulhouse nous dit la tradition orale (4).
De Gommersdorf en 1972 à l’Ecomusée en 1985, lorsque nous recouvrons la première de nos quatre chaumières : l’étonnement de nos visiteurs montre que le toit de chaume n’évoque plus de souvenirs à personne et qu’on ne lui reconnaît aucune alsacianité. Il ne fait pas partie du système de représentation de la maison alsacienne, tant le stéréotype de la Bieberschwantz s’est imposé au détriment aussi, il est vrai, de la marginale tuile canal et de la tuile mécanique, tuile sundgauvienne authentique s’il en est.
On voit bien du début du XVIII e siècle au milieu du XXe siècle, grâce au travaux de Jean- Michel Boehler qui sont l’amont de nos observations in situ, les aires géographiques du toit de chaume se résorber. Si au début du XVIIIe siècle on le trouve partout et dans toutes sortes de combinaisons et à des taux de couverture, c’est le cas de l’écrire, très variés, on voit son usage se rétracter, s’effacer progressivement de la plaine où il pouvait être dominant : à Pulversheim en 1724, 17 maisons sur les 19 du village en étaient couvertes ; en 1856 le chaume représente encore 10 à 20% des toitures dans le Haut-Rhin. L’étude de Jean Vogt multiplie les exemples pour l’ensemble de l’Alsace, et les preuves sont nombreuses de la persistance de cette technique dans l’Ouest du Sundgau jusqu’au delà du milieu du XIXe siècle.
Une cartographie historique des toits mixtes chaume-tuiles est-elle possible en Haute-Alsace ? On en a du moins quelques éléments, qui indiquent un déplacement progressif vers l’Ouest de leur limite d’utilisation. Prenons en quelques indices « en creux ». Nous avons manipulé des dizaines de milliers de tuiles sur des toitures du Sundgau , et celles de l’Est portent des dates d’un demi-siècle plus précoces que celles de l’ouest : ainsi les toits de Lutter nous donnent des tuiles datées de 1684, de 1695, tandis que la plus ancienne relevée à Gommersdorf est de 1741.
Gommersdorf nous semble être quasiment sur la limite Est d’une zone encore étendue de résistance du toit de chaume vers 1900 ; grosso modo la frontière pourrait en être le cours supérieur de la Largue à partir de l’aval de Dannemarie (5). Dans la première moitié du XXe siècle, cette frontière recule davantage vers l’Ouest et au Sud exclut le Haut-Rhin, pour englober les villages sundgauviens du territoire de Belfort, remonter vers le pays sous-vosgien (disparition des dernières toitures du territoire de Belfort : Etueffont-Haut en 1945, Vescemont en 1948, Vézelois en 1950, Recouvrance en 1960(6). Au delà on se rattache au système des fonds de vallée alsaciennes, avec Urbès(1943), Goldbach-Geishouse (1943), le Florival (chaumière à Lautenbach signalée encore vers 1965), la vallée de Munster (Wasserbourg,Horodberg, Soultzeren 1943) et le pays welsche (Labaroche, Orbey, 1943).
Les photographies réalisées par Gustav Hirsch pendant la deuxième Guerre Mondiale ne nous montrent pas, sur ces hauteurs, que des masures mal entretenues : le savoir faire est encore présent, en témoignent des toitures impeccablement rapiécées.
Figure 4 :chaumière à Geishouse en 1943, photographie Gustav Hirsch, : couverture intégrale en chaume soigneusement entretenue, les parties fraîchement refaites sont bien évidentes
Figure 5 :chaumières à Orbey en 1943, photographie Gustav Hirsch : on décèle nettement le double faîtage, maintenu par un perchis horizontal. Le bas de la toiture et le périmètre de la cheminée, points sensibles aux infiltrations d’eau, sont traités en tuiles mécaniques
Figure 6 : chaumière à Urbès en 1943, photographie Gustav Hirsch : à côté de reprises récentes et soignées de la couverture en chaume, apparaissent des traitements hétérogènes : tuile mécanique au droit de la cheminée, tôle ondulée
Au delà du recul apparent d’une « frontière » , des bords du Rhin jusqu’au hauteurs vosgiennes, se posent aussi des questions plus larges de typologie de l’habitat. A l’évidence, le maintien ou la disparition du chaume sont liés au niveau de vie, plus précisément à la capacité d’investissement dans l’immobilier. Ne serait la contrainte économique –il ne coûte que le travail pour le mettre en œuvre -, le chaume présente bien peu d’avantages par rapport à la tuile. On peut lui reconnaître des qualités d’isolation thermique. En cela, il paraîtrait bien adapté à la maison du pauvre, à un seul niveau, non seulement parce qu’il est bon marché, mais aussi parce qu’il permet de conserver la chaleur dans un grenier qu’il faut imaginer habité. On peut alors parler de chaumière intégrale, qui possède un élément de confort dont les maisons plus aisées sont dépourvues : le conduit de cheminée qui récupère la fumée du poêle et le la cuisine –four, âtre-, et lui fait traverser le toit. Sont en jeu, avec cette cheminée, non seulement la prévention de l’incendie, mais à notre avis bien davantage encore l’habitabilité du grenier.
Cela éclaire le paradoxe apparent de Gommersdorf, où nous voyons la misérable chaumière de Joseph Blenner pourvue d’une cheminée en 1863, alors que nous relevons 110 ans plus tard dans le même village deux maisons de belles dimensions, évidemment couvertes de tuiles, et qui sont encore dépourvues de cheminée ; la fumée s’échappe librement dans le comble, après avoir traversé le « Rauchkammer », dispositif que nous avons largement décrit par ailleurs.
Encore sommes nous là, dans le même village, sur des oppositions entre le tout chaume et le tout tuiles. N’oublions pas que dès la Vallée de la Largue, les fermes cours sont largement concurrencées par les fermes blocs. Le modèle dominant dans ce dernier cas, pour la Largue et le Sundgau belfortain, est au XIXe siècle la couverture de tuiles pour la partie habitat, et le chaume pour la partie grange. Dans ce cas, la couverture en tuiles participe, c’est vrai, à un ennoblissement symbolique de la fonction d’habitat. Nous avons, dans des recherches antérieures et à maintes reprises, trouvé dans la maison bloc des traitements de charpente très différenciés entre la partie grange et la partie logement, la grange étant une mémoire des modes de constructions antérieurs, alors que le logement innove. Nous ne sommes donc pas surpris qu’une maison bloc homogène, construite d’un seul jet sur un schéma on ne peut plus rationnel, intègre des matériaux de couverture différents pour des rasions en grande partie économiques, mais pas seulement économiques. La couverture partielle en tuiles répond au système de la maison sans cheminée, qui nous paraît être le modèle dominant dans l’habitat du Sundgau. Nous ne sommes pas loin de penser que l’absence de cheminée est, à l’instar des idées reçues, plutôt un signe extérieur d’aisance que le contraire : elle veut dire que le grenier a une fonction de traitement et d’entreposage de produits en quantité : pommes, noix, viandes fumées… Alors que le grenier de la chaumière pourvue d’une cheminée ne contient, lui, que des bouches à nourrir…
La mixité du chaume et de la tuile sur un même bâtiment s’efface dès que l’on aborde la montagne vosgienne, où c’est bien l’ensemble de la ferme bloc qui est couvert de chaume.
Par ailleurs, nous avons peut-être le tort de présenter l’option pour l’un ou l’autre matériau, ou la combinaison des deux, comme un choix. Obnubilés par les règlements d’interdiction de la construction en chaume, qui se multiplient à travers toute l’Alsace au XVIIIe siècle, mais apparaissent pour la ville de Delle dès le XVIe siècle, conscients de la faible performance du toit de chaume en durabilité et étanchéité, nous oublions sans doute que pour couvrir en tuiles, il ne suffisait pas d’avoir les moyens d’acheter des tuiles. Encore fallait-il qu’il en eût de disponibles sur le marché. Ce qui est visé là n’est pas seulement la localisation des centres de production, déterminée par l’adéquation de ressource en argile et d’un tissu économique demandeur du produit fini : la question de la disponibilité du bois nécessaire à la cuisson des tuiles a dû se poser à un moment ou un autre. Un spécialiste de Gilardoni nous fera peut être un jour le bilan de la tuile mécanique du point de vue de l’énergie consommée pour sa cuisson en four industriel –et avec quel combustible ?- , en comparaison à la cuisson de la Biberschwantz en four traditionnel (7).
Mais la réciproque n’est-elle pas aussi à prendre en compte ? Pour réaliser un toit en chaume, il faut des fibres longues, non endommagées. Le chaume est ainsi un sous-produit du battage manuel, au même titre que le torchis. Le battage mécanique, qui conduit au compactage de la paille en bottes, tarit la matière première des toits de chaume. On comprend mieux alors pourquoi son usage se restreint aux régions faiblement mécanisées et motorisées.
Faibles performances du chaume, écrivons-nous ? Pour l’avoir testé sur quatre maisons de l’Ecomusée, nous assurons qu’entretenir une chaumière est une épreuve. Même bien battues, les tiges sont toujours appétissantes pour les rongeurs. Ils se délectent en particulier des liens végétaux qui réunissent ces tiges en bottes. Il suffit alors aux cigognes de tirer sur quelques brins, et voici ouverte une mine inépuisable de végétaux pour la confection des nids. Il n’est pas de toit de chaume ancien en « France de l’intérieur » qui ne soit rapiécé de bric et de broc. Un paysan du Dévoluy me parlait avec fierté son toit de chaume qui « n’avait pas bougé depuis 30 ans ». Certes, mais après chaque pluie cet homme remontait sur le toit pour réajuster les tôles ondulées, couvercles de lessiveuses et autres rustines colmatant les brèches.
Les tenants de la construction « naturelle » ne peuvent être que ravis. Dans la première étape de sa vie, le toit de chaume de céréales recouvre la maison d’une chasse d’or. Au premier automne cet or vire à l’argent puis au gris, et commence alors une inexorable mutation qui transforme le toit en élevage de mousses et de champignons divers. Le spectacle est magnifique car à chaque variation d’hygrométrie et de température les couleurs du toit changent. La tenue d’un tel toit, avec les matériaux et les techniques traditionnels, n’excède pas une fourchette de cinq à dix ans suivant l’exposition au soleil et au vent. La nécessité d’entretien est donc constante.
Un point très sensible est le faîtage. La chaumière de Vescemont, l’une des seules à être décrites avec précision, comportait un faîtage de mottes de gazon. Sur certaines photographies, on voit nettement l’herber prospérer jusqu’à une hauteur d’une quarantaine de centimètres sur le faîtage. C’est un système que l’on peut classer dans la même aire que les techniques du littoral de la Manche et de la Mer du Nord. Comme dans beaucoup d’autres domaines de la maison, ce système vient en Alsace se confronter à l’extrémité de pratiques continentales, que l’on rattachera pour simplifier à l’Europe Centrale. Selon ce système, le faîtage est doublé par une deuxième épaisseur de bottes, placées à contresens de la première épaisseur et dotant le toit en chaume d’une sorte d’épine dorsale très marquée. L’iconographie strasbourgeoise, en particulier les éditions de Virgile par Grüninger en 1502, ne nous montre pas d’autre système.
Figure 7 : détail d’une gravure strasbourgeoise de 1502, (Virgile de Grüninger) : les chevrons du pignon se croisent au dessus du faîtage. Les bottes de faîtage du bâtiment au second plan sont nouées de façon très marquée.
Il permet, en pignon, un croisement des chevrons qui dépassent au-delà du faîte, peut être à des fins décoratives ( ?) ou plus simplement de facilité du travail du charpentier. J’ai trouvé de tels pignons à chevrons se croisant, comme les piquets d’un tipi indien dans les bandes dessinées, à Courtelevant et rue Etroite à Colmar. Dans les deux cas, ces dispositifs étaient maintenus intacts car noyés dans des surélévations postérieures du bâtiment.
Figure 8 : pignon d’une maison de Courtevelevant (Territoire de Belfort) détruite vers 1975, dont la surélévation a maintenu en place le système primitif d’assemblage des chevrons en fourche.
Figure 9 : reconstitution d’une structure médiévale d’après les vestiges (en traits ombrés) relevés à Colmar, rue étroite, vers 1975.
Le faîtage pose aussi des problèmes de prise au vent. Ce problème a été résolu à Geishouse, dans le val d’Orbey et sans doute ailleurs, par un dispositif de perches horizontales, semble-t-il reliées aux perches horizontales internes, qui serrent les bottes de chaume du faîtage comme un étau. Des perches disposées en diagonale peuvent aussi être observées dans d’autres cas : le chaume prête bien le flanc à des attaques « obliques » du vent.
En conclusion, soyons reconnaissants aux historiens, d’abord Jean-Michel Boehler, et aujourd’hui Jean Vogt, d’avoir interrogé les textes et permis ainsi le rapprochement des sources écrites, de l’enquête ethnographique et des expérimentations de pratiques constructives anciennes conduites par « Maisons paysannes d’Alsace ».
Marc GRODWOHL (2001, révisé en 2007)
(1)BOEHLER Jean-Michel : La paysannerie en plaine d’Alsace (1648-1789), Strasbourg 1994, en particulier T.2,p 1555 et ss.
(2) GARDNER Antoine, GRODWOHL Marc : La maison paysanne du Sundgau, 1980, p.191 : nous y publions la photographie sans date d’une maison de Traubach-le-Haut pareillement couverte de chaume sur la grange et de tuiles plates sur le logis, à un seul niveau contrairement à celui de Gommersdorf qui est à deux niveaux
(3) GRODWOHL Marc, notice « chaume », Encyclopédie de l’Alsace, T.3, Strasbourg 1983
(4) GRODWOHL Marc, l’habitat paysan à Gommerdorf, publications de l’association « Maisons paysannes d’Alsace » n°1, 1972
(5) Cette limite se superpose à d’autres plus anciennes, par exemple la limite des constructions à poteaux faîtiers qui de la même façon se déplace du XVIe au XIXe siècle progressivement d’Est en Ouest, jusqu’à former un « réduit » dans le Sundgau belfortais.
(6) HEIDET Bernard : La maison rurale du Territoire de Belfort. Mémoire de 1964 édité par « Maisons paysannes d’Alsace », Ungersheim 1985
(7) pour cuire 6m3 de poterie à l’Ecomusée, nous consommons 12 stères de bois
(8) GRODWOHL Marc : les principes constructifs des plus anciennes maisons de la plaine d’Alsace, XVe-XVIIe siècles, in « Saisons d’Alsace » n°64, Strasbourg 1978. Pour la maison de Colmar, voir la notice « architecture rurale » dans l’Encyclopédie de l’Alsace, op.cit.
annexe 1: à l'Ecomusée d'Alsace
Figure 10 :Ecomusée d’Alsace (1999, photo Paul Merklé) : M. Klavunk refait une couverture en chaume. Compte tenu des problèmes rencontrés avec le chaume de céréales,tenue dans le temps et destruction par les rongeurs, on opte pour le roseau .
Figure 11 : Ecomusée d’Alsace (Août 2006) :des jeunes en chantiers d’été et des élèves architectes de l’Ecole d’Architecture de Paris-la Villette réalisent à l’entrée du musée des bâtiments rudimentaires en troncs fichés dans le sol et couverts de paille de seigle. Mais les apprentis chaumiers ont omis de battre les gerbes et le grain a aussitôt levé sur la toiture…
annexe 2: la réalisation de la couverture en chaume de la maison de Roudbaneh au musée du patrimoine rural du Guilan (Iran)
La maison de Roudbaneh, démontée en juillet et août 2004, a été reconstruite à partir d’avril 2005 dans le musée du patrimoine rural du Guilan, inauguré en 2006. Les photographies ci-après montrent la mise en œuvre de matériau, en tous points conforme à l’original. La technique du chaume subsiste encore au Guilan pour l’entretien, souvent en auto- construction, des toitures subsistantes, de moins en moins nombreuses. Grâce au musée, les détenteurs de cette technique ont été remis à l’honneur.
Figure 1 : préparation au sol des bottes de paille de riz
Figure 2 : le lattage est réalisé, ici par Osta Safernejad, en « fagots » de roseaux, liés aux chevrons par un lien en paille de riz
Figure 3
Figure 4
Figure 5
Figure 6
Figure 7
Figure 8 : l'assistant passe au maître un couvercle de gamaj, marmite à riz, qui fait fonction d'épi de faîtage à la fois symbolique et fonctionnel
Figure 9: les travaux sont achevés avant la saison des pluies
(documentation : Musée du patrimoine rural du Guilan)