"Habiter le Sundgau 1500-1636
La maison rurale en pans de bois
Techniques, culture et société "
par Marc GRODWOHL
Editions Société d'Histoire du Sundgau. Avril 2010
273 pages
354 photographies, relevés et cartes
La recherche sur l'habitat rural ancien a connu de nouveaux développements en France au cours de ces dernières années. Des apports fondamentaux de la géographie, de l'histoire et de l'archéologie ont enrichi un domaine refondé par l'ethnologie depuis le milieu des années 1980, au détriment peut-être des mises en perspective historique (voir sur ce site l'article : l'architecture vernaculaire, bastion nostalgique ou laboratoire de nouveaux imaginaires partagés). En dépit de ces avancées, la perception ordinaire de l'architecture rurale reste façonnée par une représentation tenace : la construction « traditionnelle » dans les campagnes procèderait d'un génie inspiré par l'immédiateté du rapport de l'homme à la nature. Le savoir-construire, est bien souvent présenté comme le produit perdu d'une expérience longuement accumulée, génération après génération, par un groupe social immobile. En raison de la pesanteur de ces représentations, le rapport entre construction rurale, qualifiée a priori de « populaire » ou pensée comme telle, et l'architecture savante, est un sujet que la recherche maintient souvent à bonne distance. Revenant sur un petit territoire du sud de l'Alsace, le Sundgau, mon travail a pour ambition d'examiner les formes de la maison, en s'appuyant sur l'observation de leurs mutations dans un espace et un temps limités. Je m'intéresse cette fois-ci à la maison surtout en tant que langage de signes, récit de l'individu sur lui-même au moyen de la volumétrie, de la composition, du décor de sa maison ; et à travers cela, comment se produit l'espace du village, non comme réponse astucieuse à une somme de besoins fonctionnels et de contraintes sociales, mais comme territoire d'un « désordre » signalant la compétition entre les individus dans le paraître.
Figure 1: Hindlingen, où a été présenté l'ouvrage le 24 avril 2010. Ce village a pu être étudié grâce à l'appui financier de la municipalité et a livré des informations de premier ordre.
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Figure 2. La couverture retenue pour l'ouvrage (à gauche), à droite la version écartée, annoncent le point de vue adopté pour ce travail, étant posé qu'on n'a pas traqué les tracés régulateurs ou autres recettes pseudo-ésotériques, mais essayé d'envisager la maison comme le produit d'une théorie savante.
Le territoire de la recherche
Le Sundgau est la région méridionale de l'Alsace, confinant à l'est au Rhin, au sud au Jura et à la frontière suisse, au nord à la plaine d'Alsace. A l'ouest, ses limites se confondent avec celles du Département du Haut-Rhin et du Territoire de Belfort, suivant la frontière linguistique, à la limite des parlers alémaniques. Cette région de collines entre Vosges et Jura inclut une centaine de villages. Contrairement à d'autres espaces régionaux en Alsace, celui-ci est caractérisé par la faiblesse de l'armature urbaine ancienne. C'est dans le Sundgau, précisément à Gommersdorf, que débutèrent en 1971 les travaux de l'association « Maisons paysannes d'Alsace » ; cette dernière créa en 1980, l'écomusée d'Alsace. L'auteur de l'ouvrage fut au cœur de cette action de 1971 à son départ de la direction du musée en 2006. Aussi, ce travail revient sur un terrain de jeunesse, à la fois théâtre d'un engagement militant et temps des débuts d'une recherche sur l'architecture vernaculaire. Régulièrement, l'association livrait un bulletin, qui pris le nom d' « Espace alsacien » jusqu'à l'arrêt de la publication en 1995. Dans l'intervalle, en 1979, avait paru une première synthèse sous le titre « La maison paysanne du Sundgau ».
Les publications se firent rares puis inexistantes, car l'association disposait, avec l'écomusée, d'un outil de diffusion directe et de vulgarisation de ses recherches. Celles-ci se poursuivaient dans les coulisses, la documentation photographique, les enquêtes, les relevés ne cessant d'être enrichis, pour constituer un fonds de premier ordre. Ce labeur a permis d'enregistrer, 35 ans durant, l'évolution de l'architecture vernaculaire ancienne, conservant l'ultime témoin, souvent, trop souvent, de bâtiments détruits ou altérés. Avec bien d'autres dimensions culturelles et scientifiques d'un musée qui a radicalement changé d'orientation en 2006 sous la pression du Conseil général du Haut-Rhin et du Conseil régional, ce fonds documentaire est aujourd'hui objet d'inquiétude pour ceux qui l'ont patiemment et passionnément constitué : il est décroché de la pratique d'un musée, qui revendique aujourd'hui une identité de « village » de « paysans et fermiers » du « bon vieux temps ». La présente publication contribue à redonner à la culture et la recherche une place qu'elle n'aurait jamais dû perdre, dans ce domaine patrimonial éminemment symbolique qu'est l'architecture rurale. L'ouvrage transmet des éléments de connaissance, élaborés tout au long des travaux de l'association « Maisons paysannes d'Alsace » et de l'écomusée d'Alsace, évitant ainsi leur perte et les restituant au « terrain » d'origine, le Sundgau.
Figure 3 : localisation du territoire d'études, le Sundgau
Bilan d'une génération 1980-2010
Le point de vue sur la « maison paysanne », d'une génération à l'autre, a changé grâce à de nouveaux outils et une longue expérience de terrain, par exemple les nouvelles méthodes de datation avec le recours plus facile à la dendrochronologie, ou les enseignements livrés par la déconstruction et la reconstruction. La façon d'appréhender la maison reflète aussi l'air du temps. Les recherches voici trois ou quatre décennies étaient centrées sur les rapports d'une communauté avec son territoire : les questions animant la jeune génération, durant la décennie 1970, étaient l'écologie et la biodiversité, indissociés de la diversité culturelle, du développement local et de la durabilité, avant la lettre. Aujourd'hui, ce sont les différences d'une maison à l'autre qui sont questionnées, comme renseignements sur les modalités et marges d'autonomie de l'individu dans une société locale. En gros, on est passé d'une lecture de l'espace villageois comme modèle d'homogénéité constructive, à la description du même espace comme une somme d'enjeux concurrentiels entre individus.
Des mots pour dire les structures.
A partir du XIIIe siècle, les textes montrent la maison en train de constituer son autonomie : avec les sablières, remplaçant les poteaux enfoncés dans la terre, elle se sépare du sol, et délimite une sphère exclusivement privée. Sur ce cadre fondateur s'élèvent des poteaux, supports des murs et de la toiture. Les textes décrivent ces systèmes techniques répétitifs. Par la suite, la charpente du toit devient une construction distincte. Les murs de façade peuvent se prêter à une nouvelle gamme de configurations, tandis que le plan intérieur acquiert une souplesse. A travers le vocabulaire ancien, on assiste au passage d'une représentation de la maison à une autre, d'un genre à un autre car ce travail tente de mettre en évidence les distinctions qu'opéraient les contemporains, habitants, scribes et artisans. Elles ne sont pas, on s'en doute, les mêmes que celles présidant aux cadres de classement établis par les ethnologues et les géographes (ce qui n'ôte bien sûr aucune valeur opérative à leurs typologies).
La période étudiée sur la base d'objets conservés en élévation, physiquement ou par la documentation, court de 1500-1636. Elle débute avec la plus ancienne maison connue, datée de 1500 et se clôt avec une maison construite à la fin de la Guerre de Trente ans en 1636.
Le pan de bois, langage de signes
La distribution intérieure de la maison change : des pièces s'agrandissent, d'autres diminuent d'importance. Cela a des effets sur la distribution des pans de bois visibles de l'extérieur. Certains constructeurs s'emploient à masquer ces effets, pour conserver à la maison son image traditionnelle, perpétuant un ordre hérité. D'autres optent pour une nouvelle image. Vers 1550, Vitruve fait irruption au royaume des colombages campagnards et certaines maisons, même celles d'apparence conservatrice, sont dessinées à partir du même corpus théorique que les constructions urbaines majeures ; la représentation commune d'une construction rurale qui emprunterait des formes savantes urbaine, une sous-culture par imitation pourrait-on dire, est ici remise en question. Les théories architecturales nouvelles, diffusées par l'imprimerie et les règlements corporatifs, sont connues de nombre de constructeurs, tant artisans qu'habitants. Aussi, la campagne est-elle en capacité de produire ses propres applications pratiques de la théorie générale. Celles-ci font l'objet d'imitations de forme ou de détails, passant outre les règles théoriques, constituant un creuset d'innovations qui, à un moment donné, basculent à nouveau dans un champ régi par la théorie. On voit nettement ce mouvement d'aller-retour entre les catégories procédant de la théorie architecturale de la Renaissance, les catégories déviantes, la réintégration de ces dernières à la norme, et ainsi de suite car il semblerait que l'on soit en présence de cycles courts.
Figure 4. Un résistant à la norme académique du beau en... 1604 à Orschwihr dans le vignoble haut-rhinois. Au sommet de sa maison qui n'est la plus modeste du village, Ulrich Wagner nous explique qu'étant forgeron, et ainsi artisan non homologué, il a gravé lui même cette enseigne en se passant de coûteux tailleurs de pierres. "Celui à qui cet ouvrage ne plait pas dans ce monde, n'a qu'à en faire un plus beau avec son argent".
Je remercie la Société d'Histoire du Sundgau, présidée par Madame Gabrielle Claerr-Stamm, d'avoir permis la publication de ce travail dont la parution est imminente.
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Annexe : quelques aspects de la construction rurale du Sundgau au XVIe siècle
Figure 5. Avant d'entreprendre la construction de l'écomusée d'Alsace, en 1980 sous la direction de l'auteur, l'association « Maisons paysannes d'Alsace » s'était engagée sur le terrain, village après village, pour assurer la conservation de l'architecture rurale in situ. A Ballersdorf, entre autres, l'association a monté un chantier de jeunes (en 1977) pour contribuer pratiquement à la restauration de cette maison de 1554. La réussite ultérieure de l'écomusée –qui avait vocation à accueillir des bâtiments dont le maintien sur place s'avérait impossible- a fait oublier ce travail de conservation in situ. Le reproche qui a pu être fait à l'écomusée de « déplacer les maisons alors qu'il aurait fallu les sauver sur place » était spécialement infondé.
Figure 6. Un exemple de maison pourtant bien répertoriée (depuis 1942 par l'école d'architecture de Stuttgart) qui n'a pu être conservée, ni in situ, ni par transfert à l'écomusée. De cette maison de 1579 à Heimersdorf, ne subsistent qu'un fantôme peint récemment comme un regret sur la façade de la mairie du village, et quelques documents. C'est beaucoup par rapport au destin de nombre de constructions importantes, qui continuent à disparaître ; plus souvent hélas, du fait des collectivités publiques que des particuliers. Ce retour sur terrain, une génération après mes débuts militants, m'a donné le bonheur de rencontrer nombre d'habitants pleinement conscients de détenir une partie du bien commun; ils en prennent le plus grand soin.
Figure 7. Un autre sauvetage in situ. En haut, une vue datant de la 1ère Guerre mondiale montre deux maisons de Wolfersdorf, celle au second plan de 1551, celle au premier plan non encore datée, mais contemporaine. En comparant cette vue à celle du bas prise en 2009, on mesure l'étendue des transformations. Néanmoins, sous les crépis l'essentiel est encore là. C'est pourquoi l'historien suisse de l'architecture rurale, Max Gschwend, rechercha et obtint des moyens privés dans son pays pour créer une fondation en faveur de la sauvegarde de la maison de 1551 (et de la grange de 1561 dans la même propriété). Cette fondation put acquérir ce rare ensemble homogène en 1976, assurant ainsi sa conservation. Après avoir mené des travaux de confortation de la grange, la « Fondation Hoffgruppe Wolfersdorf » céda gratuitement l'ensemble à l'association « Maisons paysannes d'Alsace » dix ans plus tard. Au centre de l'illustration, de gauche à droite Marc Grodwohl, Max Gschwend et Francis Fassel, notaire bénévole de l'association, au moment du transfert de propriété. Celle-ci figure toujours au bilan de l'écomusée…mais qui connaît aujourd'hui l'histoire de ce don et les obligations morales qu'il entraîne ? A signaler que Max Gschwend fut le fondateur et concepteur du Musée de l'habitat rural de Ballenberg, en Suisse, dont ni la qualité ni le succès ne sont à rappeler. Max Gschwend et ses successeurs n'en ont que plus de mérite d'avoir pris en Alsace une initiative clairvoyante et désintéressée.
Figure 8. Maison de Schlierbach, datée par dendrochronologie de 1529, dans son état in situ et après transfert à l'écomusée . Elle a été étudiée et démontée in extremis par l'association « Maisons paysannes d'Alsace » en 1983 et remontée dans la foulée, pour être présentée au public dès l'ouverture de l'écomusée en 1984. La reconstruction a voulu éviter tout artifice de « reconstitution », se contenant de remonter la structure d'origine sans chercher à la compléter. Les parties de la maison n'ayant été sujettes à aucune modification entre 1529 et 1983 ont été indiquées en bleu vif. Les pans de bois disparus sont suggérés par une fine ossature métallique. C'est un exemple du travail de l'auteur à l'écomusée. Les maisons n'étaient pas le décor d'un « village du bon vieux temps » mais le produit d'un travail scientifique, permettant d'opérer les choix qui nous paraissaient les plus pertinents pour informer et faire réfléchir les visiteurs.
Figure 9. A titre d'exemple de la rigueur de l'étude du bâtiment avant son démontage, les remplissages du pans de bois sont grattés couche par couche, verticalement, pour révéler leur composition et documenter l'histoire du bâtiment.
Figure 10. Le remontage de la maison de 1529 est objet d'apprentissages, de transfert d'expériences ; à travers le chantier, les difficultés techniques qu'il pose, la recherche se poursuit en posant de nouvelles questions tout au long des travaux. C'est aussi le plaisir d'apprendre et de réaliser ensemble, comme le montre la joyeuse ambiance du chantier un jour d'hiver 1982-1983.
Figure 11. Cette vue concerne plus directement l'ouvrage présenté ici, quoique il s'agisse d'une maison en pierres. Datée 1588 et située à Magstatt-le-Haut,elle s'inscrit dans la tradition du gothique flamboyant présente dans l'architecture rurale jusque vers 1590, pour resurgir dans la construction savante au début du XVIIe siècle.
Figure 12. La marque de tailleur de pierres figurant sur le linteau gothique de cette (grande) maison rurale se retrouve sur la base d'un oriel Renaissance daté 1584, à Rouffach, en milieu urbain à 60 kilomètres au nord (vue de gauche).
Figure 13. Ces deux ouvrages, respectivement de 1584 (en haut à droite) et 1588 (en bas à droite) sont de la même main. Dans un milieu différent, en fonction de l'intention des maîtres d'ouvrages, le professionnel exécute ses projets aussi bien dans un style que dans l'autre. A Rouffach, en ville, le maître d'ouvrage construit dans un contexte hautement concurrentiel, dans lequel la maîtrise de la mode et de la nouveauté permettent à des individus de la même classe de se différencier. Dans la campagne sundgauvienne, à Magstatt-le-Haut, la maison de ce notable affiche un style ancien et "allemand", exprimant l'inscription de sa lignée et de son pouvoir dans le passé, dans l'ordre fixé par la tradition. Il s'agit bien d'une émission délibérée de signes, et non d'une sorte de « survivance » d'archaïsmes imputables à on ne sait quelles « arriérations » ou « isolements géographiques ». C'est du moins le point de vue proposé et argumenté par ce travail.
Mis en ligne le 21 mars 2010
A Hindlingen…les habitants de 2010 partagent avec le chercheur leurs questions sur les habitants du XVIe siècle
Le 24 avril 2010, la vallée de la Largue s'était mise au soleil et au vert, touts vergers fleuris, pour accueillir un beau moment de rencontre à la salle des fêtes de Hindlingen (580 habitants), à l'invitation de Paul SAHM, Maire de Hindlingen et Gabrielle CLAERR-STAMM, Présidente de la Société d'Histoire du Sundgau. Quatre-vingt personnes, la plupart des habitants de Hindlingen, ont consacré tout ce bel après-midi à participer à la présentation de l'ouvrage « Habiter le Sundgau ». Pourquoi le choix de Hindlingen ? Grâce à Daniel ROUSCHMEYER, sauveteur de la plus ancienne (1500), maison en bois datée de la région du «Sundgau », dans le village voisin de Friesen, la commune de Hindlingen a accepté de financer sans aucune hésitation l'expertise dendrochronologique de trois maisons du village. Les résultats n'ont pas déçu, et ont été de grande importance pour la recherche retracée par l'ouvrage.
Figure 14: de gauche à droite, Paul Sahm, Daniel Rouschmeyer, Marc Grodwohl, Gabrielle Claerr-Stamm, François Capber.
La présentation débuta par un tour du village, comportant trois stations. Une première maison, ferme bloc réunissant toutes les fonctions sous le même toit a été décrite du point de vue de la géographie humaine. Au deuxième arrêt, un couple de maisons côte à côte, l'une vers 1600 et l'autre contemporaine, a été commenté depuis le point de vue de l'anthropologue. Au troisième arrêt, devant les trois objets datés par dendrochronologie, furent présentées les méthodes de l'archéologie et leur application à ce quartier. Habitants et autres participants ont visiblement apprécié que leurs maisons, anciennes et modernes, ne fassent pas l'objet de jugements péremptoires sur la qualité esthétique de leur restauration ou des choix architecturaux contemporains, et pas davantage d'un discours savant unique. Les points de vue scientifiques sont multiples. Les affects des habitants, ce que le souvenir de leur première maison a construit dans leur être intime, suivant le propos de Gaston Bachelard, sont respectables et partie prenante d'une valeur patrimoniale des choses.
Figure 15: une maison bloc du XVIIIe siècle, première station de la visite
Figure 17
Figure 18: la visite se poursuit devant deux maisons du XVIe siècle, dont la maison Bourquin à gauche datée de 1531 par dendrochronologie
Devant l'assemblée réunie en salle, le conférencier a renoncé à présenter son « powerpoint ». Curiosité, désirs, étaient si palpables qu'il était préférable d'engager une discussion avec la salle. Pourquoi les cuisines sont-elles toujours au nord ? Pourquoi les escaliers sont-ils raides ? Que penser des hauteurs sous plafond et de la taille des fenêtres ? Les questions n'ont pas eu de mal à fuser de toutes parts, traduisant de la part de chaque intervenant un intérêt pour les questions fondamentales de l'existence, dont la maison est en quelque sorte un nœud. Ce furent près de deux heures de débat anthropologique, où le chercheur a eu la chance rare de pouvoir soumettre ses hypothèses, ses réflexions, ses quelles rares certitudes, au jugement des habitants. Les questions posées, l'accueil des réponses, ont ouvert à la recherche de nouvelles problématiques, que les méthodes des différentes disciplines scientifiques ne conduisent pas toujours à identifier. Il s'est vérifié que l'on est plus intelligent à plusieurs…et que la parole des habitants a voix à chaque chapitre.
Après le débat, autour de la sympathique collation offerte par la municipalité, plusieurs habitants eurent plaisir à parler des travaux, souvent titanesques, qu'ils poursuivent depuis des années pour conserver, adapter aux conditions actuelles, leur maison ancienne. Curiosité intellectuelle et investissement concret vont de pair dans ce village…et à voir l'engagement du maire, ancien menuisier, en faveur de la connaissance, il n'y a pas de secret.
Présent dans l'assistance, François CAPBER, président de l'association de l'Ecomusée d'Alsace et qui en démissionna en même temps que moi en septembre 2006 sous les pressions indécentes que l'on sait, fut spontanément applaudi par la salle.
Figure 19: passage devant l'ambitieuse restauration d'un ensemble des XVIe-XVIIIe siècles par Pascale de Marco.
Cette recherche a été présentée:
le 4 novembre 2010. Université de Rennes 2. Séminaire dans dans le cadre du Master 2 "Archéologie et Histoire" dirigé par Pierres-Yves Laffont.
le 6 décembre 2010.
Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace. Strasbourg, Musée de l'Oeuvre Notre-Dame
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Juillet 2011. Monsieur Jean-Michel BOEHLER a bien voulu, et je l'en remercie vivement, rendre compte de ce travail, dans
la revue « Histoire et Sociétés rurales », N° 35, 1er semestre 2011
Maisons à colombages dans le Sundgau, Guide de découverte
Edité par la Société d'Histoire du Sundgau, ce livre de 188 pages fait suite à "Habiter le Sundgau" en présentant différents genres de maisons du XVIe au XIXe siècles, à travers 50 exemples.
Ouvrage collectif de gabrielle CLAERR-STAMM, Thierry FISCHER, Christian FUCHS, Jean-Paul GIRARD, Maurice GROSS, Daniel ROUSCHMEYER.