Figure 1: "Après l'inondation", un projet dans lequel j'ai combiné l'analyse archéologique, les codes de représentation de la maison au bas Moyen âge, et une fiction poétique et naturaliste sur les rapports entre eaux et habitats (2004)
Une vague de révoltes, conservatrice d'une part (sociétés d'amis des sites, "La France défigurée",...), contestaire d'autre part (le courant écologiste) , a mis le paysage en débat, public et passionné au cours de la décennie 1970. Il s'ensuivit une cascade de procédures de protection administrative d'une efficacité modérée, et une brillante théorisation (Alain Roger, Yves Lacoste, Bernard Lassus, Gilles Clément, pour ne citer qu'eux). Le débat public s'est affaibli à partir des années 1990; le paysage, nombre de ceux qui réfléchissaient et agissaient à son sujet, ont été temporairement "ringardisés", passés de mode .Devant l'évidence de ce que j'ai appelé ailleurs "la perte de la substance du monde habité", le paysage retrouve en ce moment une dimension de sujet sérieux, avec des auteurs tels que Thierry Paquot, Chris Younès. L'oeuvre remarquable de l'américain John Brinckerhoff-Jackson est à présent traduite et facilement accessible. Dans ce texte, je relate les travaux pratiques d'élaboration de paysages que j'ai eu le bonheur de mener dans le cadre de l'écomusée d'Alsace.