Mes conférences

2019 

27 novembre. Paris. INHA (Institut national d'histoire de l'art). Journée d'études " L'architecture rurale en pan de bois en France et Europe du Nord (XIIIe- XVIIIe siècles): réévaluation d'un patrimoine menacé"
"Le pan de bois en Alsace méridionale au XVIe siècle : une source d'histoire culturelle et sociale"

14 juin. Goersdorf (Bas-Rhin). Ministère de la culture, Direction générale des patrimoines. Stage «Restituer, restaurer, transmettre le patrimoine rural ».
"Lutter côté pile. Du sauvetage bénévole d’une maison remarquable (1972-1975) à l’étude participative du bâti (2013-…) : fortunes et infortunes des idéologies du patrimoine rural" 
(communication en miroir de celle de Christine Verry, présidente de l'association "Lutter en découverte", "Lutter côté face")

 

17 janvier. Nanterre. INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives). Table-ronde " L'archéologie du village en Ile-de-France"
"Les villageois de Lutter en leurs demeures. Pour une archéologie de la maison dans le Jura alsacien. 1530-1630"

2018

31 mai. Nancy. Ecole nationale supérieure d'architecture. Journée d'étude Bois et architecture. Les usages du matériau bois dans la construction: perspectives historiques.
"De la sauvegarde d'architectures vernaculaires anciennes à la réinvention d'un genre"

lien avec le texte de la communication


3 mai. Lure (Haute-Saône). Université ouverte, Université de Franche-Comté.
" De la poterie utilitaire à la poterie touristique. Un survol anthropologique"


25 octobre. Paris. Lafayette Anticipations (Fondation Galeries Lafayette). Intervention dans le cadre du projet d'atelier participatif de Mathis Collins "Artistes, artisans, forains, luttes sociales"
"Bref survol ethnographique de la fête foraine"

 

 

2017

13 janvier. Université de Strasbourg. UMR 7044 Archimède. Séminaire interdisciplinaire « Architectures de bois. Comment les restituer ? »
« Techniques architecturales traditionnelles du Guilan (Iran). L'expérience de la création du musée de plein air de Rasht »

 

13 octobre. Caylus (Tarn-et-Garonne). Ministère de la culture, Direction générale des patrimoines. Stage « Matériaux et techniques du bâti rural ».
« Allers et retours entre archéologie de la maison et nouvelles productions vernaculaires »

 

2016

22 Janvier. Ferrette.
"Trésor de Ferrette... quelles sont les bonnes clefs ?"

 

2015

Le 27 janvier à 20 h 15 à la salle de la Régence à Ensisheim
à l'invitation de la Société d'Histoire d'Ensisheim

"L'écomusée d'Alsace, et après?
Retour sur le passé et actualité du patrimoine rural"


 

Le 19 mars à 20 heures à la salle polyvalente de Voegtlinshoffen 
à l'invitation de la M.J.C. de Voegtlinshoffen
" Le paysage invisible. Vestiges d'occupation humaine dans les forêts de Gueberschwihr, Hattstatt et Voegtlinshoffen"

« Le paysage a deux dimensions. La dimension visible est le panorama qui nous environne chaque jour, auquel nous ne prêtons attention que lorsqu’il change. La dimension invisible est, elle,  un puzzle de milliers de détails, perceptibles seulement lorsqu’on les observe un à un. A un moment donné,  ces pièces de puzzle s’assemblent. On voit alors défiler sous nos yeux d’autres panoramas, bien différents,  qui renvoient à des temps anciens.

Ce travail de reconstitution des différentes phases de l’occupation humaine et de leur impact sur les milieux naturels est « l’archéologie du paysage ».  Marc Grodwohl, archéologue et ethnologue, a entrepris l’inventaire systématique des vestiges conservés sous les forêts des collines sous-vosgiennes, entre Orschwihr et Voegtlinshoffen : bornes, fossés, murs d’enceinte, terrasses etc. sont relevés et rapprochés des documents d’archives, des plans anciens, des noms de lieux.

Le secteur de Gueberschwihr, Hattstatt et Voegtlinshoffen est particulièrement riche.  L’association « Mémoires du Kuckuckstei »  y a exploré méthodiquement les traces de Langenberg, village disparu au XIVe siècle. Ces forêts aujourd’hui paisibles furent le théâtre de conflits ininterrompus entre seigneurs, abbaye et communautés villageoises. Exploitation du bois, cultures et élevage étaient concurrentes dans un monde où pas une parcelle de terre n’échappait aux activités  humaines. Aussi, l’empreinte des catastrophes écologiques du passé est de nos jours encore lisible sur le terrain.

Mieux connaître cette histoire du paysage, c’est apprendre à regarder et respecter notre environnement. C’est aussi comprendre comment des générations très anciennes ont réussi, ou échoué, dans la gestion des ressources naturelles ».

 

Le 24 avril à Sainte-Croix-en-Plaine
à l'invitation de l'Association d'histoire et de genéalogie de Sainte-Croix-en-Plaine

Le 19 avril à Villé
à l'invitation de l'Association pour la sauvegarde de la maison alsacienne
"
"Pourquoi j'aime les vieilles maisons"

Le 30 mai à l'Université de Rasht (Iran)
"Brève présentation de l'écomusée d'Alsace"

Cette conférence a été donnée dans le cadre du colloque international "Patrimoine naturel-culturel pour un développement durable en zones rurales" organisé par l'Institute of Iranian Cultural Applied Researches en liaison avec le Musée du Patrimoine rural du Guilan. Ce fut pour moi une belle opportunité de voir les progrès de cet écomusée (ou musée de plein air) dont j'ai eu l'honneur d'accompagner la création au cours des années 2003-2008.

L'introduction de mon propos par le Professeur Mahmoud Taleghani, chef du projet du Musée du Patrimoine rural du Guilan

La dernière image de mon exposé figure un groupe de chercheuses iraniennes, membres de l'équipe du Musée du Guilan, en séjour d'études à l'écomusée d'Alsace en 2004. Un groupe de musique traditionnelle du Guilan enchaîne...

Les collègues iraniens ne sont pas des ingrats: l'écomusée d'Alsace (celui d'avant 2006!) figure sur le panneau d'entrée du Musée du Patrimoine rural du Guilan


Le 12 septembre
Visite guidée de Lutter (réservée aux membres du Cercle d'histoire de Hégenheim)

Le 25 septembre à 19 heures 30 à Ungersheim 
Espace sportif et culturel Les Heibich,

dans le cadre des "Rencontres de la transition"
L'Ecomusée, et après...

La création de l’écomusée remonte à 1980, lorsque les bénévoles de l’association « Maisons paysannes d’Alsace » commencèrent la reconstruction, à Ungersheim, de maisons anciennes démontées durent la décennie précédente. Ouvert en 1984, le musée atteignit rapidement le niveau de fréquentation le plus important pour les musées français, hors Paris. Il fut longtemps un musée de référence, à la fois pour ses innovations culturelles et pour son mode de gestion original.

Dans le contexte de l’ouverture du Bioscope en 2006, le musée fut contraint de changer de cap par les décideurs politiques promoteurs de cet éphémère parc de loisirs. Un ami du musée, Olivier Favre, fit réaliser, quelques semaines avant la fin de l’écomusée « version originale » un film, ultime témoignage de ce que fut cette aventure. Ce documentaire ne fut pas diffusé. Il sera montré dans le cadre des « Rencontres de la transition » non pour raviver des rancœurs depuis longtemps éteintes, mais pour témoigner que les idées continuent à vivre et prospérer même si des forces contraires anéantissent parfois les réalisations qui les incarnent.

 

Le 16 octobre à 19 heures 30 à la "Maison Perronne" à Montreux-Jeune
"Variations sur le thème de la maison commune"

 

2014

C'est passé...

 

2013

Le 9 avril à 20 heures à la salle des fêtes de Lutter
à l’invitation de l’association « Lutter en découverte » :
« Lutter découvre son patrimoine »

Texte du communiqué : Lutter est le point de départ, avec Gommersdorf, de l’aventure de « Maisons paysannes d’Alsace » avec Marc Grodwohl dans les années 1970.Sa passion et son envie de continuer ses recherches sont toujours bien présentes. De notre côté, le besoin de découvrir et d’approfondir notre histoire nous démange également. C’est donc ensemble, avec la municipalité et le soutien de tous que Lutter va revivre ses heures riches en découvertes et en surprises.
Marc Grodwohl expose le projet :
« Il y a quarante ans, l’association “Maisons paysannes d’Alsace” entreprenait le sauvetage de l’ancien Tribunal de Lutter,  par  chantiers  internationaux  de  jeunes.  Sans  cette action,  ce bâtiment  unique en état de ruine avancée aurait sans doute disparu. Daté de 1542, le Tribunal n’est cependant pas la seule construction intéressante de Lutter. L’ensemble du village est exceptionnel car la presque totalité des constructions les plus anciennes –XVIe s.-­‐ a été conservée : 23 bâtiments remontent à cette époque.
Dans  les  années  1970, j’avais  visité  et  dressé  les  plans  de plusieurs maisons de Lutter, mais ce travail est très insuffisant et ne permet pas de se faire une idée précise. Pourquoi cette vague de constructions au XVIe s.? Pourquoi les maisons de cette époque sont-elles si différentes les unes des autres ? Qui les a construites, quand précisément, et comment les habitait-on ? Pour répondre à ces questions, il faudrait, avec l’accord des propriétaires, visiter les 23 maisons, les étudier. Les bois de certaines seront expertisés par la méthode de la dendrochronologie, qui permet de dater exactement la construction. C’est  un  vaste  programme,  passionnant,  pour  lequel  nous devons  constituer  un  groupe  de  volontaires.  Lors  de  cette soirée seront projetés des documents, puis on débattra d’un programme de travail. »
Que   vous   soyez   propriétaire   d’une belle maison exceptionnelle, passionné de patrimoine ou simplement curieux de découvrir Lutter et ce projet, vous serez les bienvenus. Cette soirée est aussi un moment de rencontre et de convivialité.

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Le 18 avril à 20 heures au Foyer de la Culture, Rue des Jardins à Dannemarie
à l’invitation de la municipalité de Dannemarie

« Dannemarie 1474-1684 : genèse d’un bourg de la fin du Moyen Âge à l’Après-Guerre de Trente ans»

A la demande et avec le financement de la Ville de Dannemarie ont été réalisés  un recensement et une étude des bâtiments les plus anciens. Contre toute attente, ce bourg réputé détruit lors de la Guerre de Trente ans, et portant l’empreinte d’un développement important aux XVIIIe-XIXe s., a révélé des constructions bien plus anciennes autour d’un noyau qui a pu être daté de 1474.


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Vendredi le 26 avril à 19h  au Caveau de la Vallée Noble à Soultzmatt
à l’invitation des municipalités de Soultzmatt et d’Orschwihr 

« Le Pfingstberg, mémoire d’un vignoble du Moyen Âge »

Le vignoble tel qu’on peut le contempler aujourd’hui est le fruit d’un travail colossal de défrichements, d’épierrements et d’aménagements dont l’histoire est peu connue. Par bonheur, les forêts du Petit-Pfingstberg ont recouvert, et protégé, un ensemble méconnu de murs, terrasses et enclos, le plus spectaculaire site de ce genre repéré jusqu’à présent dans la région.

Depuis trois ans, une recherche historique et archéologique permet de retracer l’histoire des lieux.  A travers elle, on comprend mieux comment s’est formé le paysage actuel des hauts de Soultzmatt et d’Orschwihr, juxtaposant de manière exceptionnelle Gand Cru d’aujourd’hui et mémoire du travail des vignerons entre le XIIIe s. et le XVIIIe s.

A l’issue de l’exposé, les élus de Soultzmatt et d’Orschwihr animeront la discussion sur le futur possible de ce site.

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Le 13 septembre à Gueberschwihr
dans de cadre des Journées du patrimoine organisées par l'association "Kuckuckstei"

"Villages, hameaux et terroirs oubliés à Gueberschwihr et environs"

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Le 4 octobre (matin) au Musée zoologique de Strasbourg
dans le cadre des journées d'étude "Collections et collectionneurs en Alsace hier et aujourd'hui" 
organisées par la Société Savante d'Alsace

"Le musée de la Doller et autres cas de muséographies spontanées"

Compte tenu du temps imparti à cet exposé, je limiterai mon propos à la projection de quelques images de lieux qui m’ont touché en m’abstenant de développements théoriques. La référence à « La pensée sauvage » de Claude Levi-Strauss est bien sur sous-jacente. Mais faute de mieux, et provisoirement, je préfère qualifier ces lieux de « muséographies spontanées ». C’est la définition la plus froidement clinique que j’ai trouvée. Muséographie parce qu’un auteur y a créé, pour des spectateurs, un espace avec des objets sans utilité pratique. Spontanée parce que leur auteur réalise et pense ces espaces par lui-même, en assumant pleinement le risque du ridicule.

Mon premier contact avec ce genre de musées fut le Musée de la Doller d’André Bindler. Né en 1922, décédé en 2011, André Bindler fut, après son incorporation de force dans la Wehrmacht, contremaître dans l’industrie textile de la Vallée de Masevaux. Au début des années 1970, il survit, invalide cependant, à un grave accident du travail. Il décide alors, en action de grâce, de fabriquer de ses mains le « Musée de la Doller » dans la ferme qu’il habite seul à Sickert (Haut-Rhin). Epuisé, il offre son musée à l’Ecomusée d’Alsace, qui le transfère en 1992.

Le musée est fait d’objets de la propre fabrication d’André Bindler, d’objets détournés et d’autres muséographiés. La structure s’articule sur trois principaux éléments. Entre l’énoncé des valeurs morales s’imposant à l’homme sur Terre  et la cosmogonie, les éléments de culture intime de l’auteur jouent un rôle de charnière. Par culture intime, on entend le « bricolage » (au sens donné par Claude Levi-Strauss) qui lui permet d’agencer en une identité sans fractures ses héritages, patriotique français et culturel allemand.

Les valeurs sont symbolisées par des modèles féminins (Jeanne d’Arc, La Liberté, la Vierge d’Alsace), leur mise en application  par les grands soldats de la Révolution, de l’Empire et de la Libération. L’appartenance française est soulignée par des maquettes des monuments parisiens emblématiques de la Nation. Face à cette grandeur, l’Allemagne est représentée par un groupe de buveurs de bière…mais c’est aussi autodérision car les références culturelles classiques d’André Bindler sont celles de sa génération, allemandes : Lieder de Schubert, culte de la forêt primitive etc. Bindler réussit ainsi l’inconcevable fusion des concepts de Patrie et de Heimat.

Serviteur de la Nature, l’artiste lui-même s’identifie au cerf, annoncé dès le portique d’entrée et omniprésent dans l’œuvre. Les bois du cerf s’insinuent dans chacune des maisons du village, représentées par des maquettes précédées par des masques hostiles : ce sont les regards jetés depuis chaque maison sur l’œuvre d’André Bindler, mis au ban d’un village « défiguré » par son œuvre.

La cosmogonie comprend trois volets : celui d’un monde originel conçu par le Créateur pour « tourner rond », celui d’une possible reconstruction avec les fragments de la Chute du Paradis, et un espace sanctuarisé de face à face entre l’artiste et la Création : les Hautes Chaumes des Vosges.

 

La collaboration avec André Bindler n’a pas été neutre dans mon évolution personnelle et professionnelle, et m’a incité à regarder de plus près les créations similaires rencontrées au cours de mes voyages. De Macédoine, du Québec, du Val d’Aoste, je rapporte quelques « cartes postales » d’œuvres inspirées qui autorisent la comparaison et la mise en évidence d’invariants. Dans tous les cas, les auteurs fabriquent, « bricolent » leur propre langage de signes, universellement intelligible, qui nous rend accessible les horizons les plus lointains de leur culture.

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Le 22 novembre à 20 h, Rouffach, Ancien Hôtel de Ville,
à l'invitation de la société d'Histoire et d'Archéologie du canton de Rouffach 

"L'histoire des pierriers du secteur Soultzmatt, Rouffach, Pfaffenheim et Gueberschwihr"