Dieu, le diable et l'architecte
Riche de la première expérience de 2003, l'Ecomusée a formulé une exigence plus précise auprès des équipes concurrentes pour le Festival 2004. Le problème posé aux participants, sous le titre « Dieu, le diable et l'architecte », était le suivant :
« L'acte de créer des espaces procède du sacré, les premiers architectes reconnus comme tels travaillaient en hommage à des forces supérieures régissant la vie des hommes. L'homme du commun, quant à lui et dans toutes les cultures, faisait de sa maison un objet sacré à travers un ensemble de rituels religieux ou magiques de construction et d'habitation.
Aussi, l'architecture savante et populaire de chaque période, de chaque culture, témoigne du rapport particulier qu'entretenaient les hommes avec la nature, en tant qu'œuvre divine. Dans tous les cas, l'acte de bâtir contribue à la recomposition de cette harmonie et de cette paix dont le paradis est la représentation symbolique la plus évidente.
Par rapport à cette histoire, l'acte de bâtir dans le temps présent semble dénaturé : il ne s'impose plus comme cette médiation entre le niveau des hommes et de leurs besoins fonctionnels, et une dimension plus globale. Pire encore, l'acte de construire est souvent posé comme une atteinte au sacré, lorsqu'on le perçoit comme s'exerçant au détriment d'espaces naturels, ultimes fragments du paradis originel.
On s'en doute, il ne s'agit dans le cadre du Festival international de la maison ni de «r e-sacraliser » ni de « dédiaboliser l'architecture » ! L'enjeu est de réfléchir et de tester grandeur… nature ce que veulent dire les notions de « naturel » et de « dénaturé » dès lors qu'elles s'appliquent à la construction de maisons. »
Les interventions des équipes se sont succédées de mars à août 2004. La première équipe, celle de Strasbourg, s'est installée au point le plus bas du site où elle a creusé un sillon, recouvert d'une voûte translucide faite de bouteilles réformées (et vides !) de vin d'Alsace. Ce sillon enterré, « envoûté », à déterminé un axe sur lequel est venue s'ériger la tour de l'école itinérante d'architecture organique Karoly Kocz, « Torony » ; Les deux écoles de Stuttgart se sont intercalées entre la naissance souterraine de l'axe et son aboutissement vertical, avec trois pavillons dont un dispositif, à la fois autocentré et rayonnant, symbolisant un niveau terrestre de la maison à la fois espace intime encerclant un foyer virtuel et ouverture sur des relations multiples avec l'environnement.
Figure 21 : envoûté (photographie F. Zvardon)
Figure 22 : la zone centrale produite par l'école d'architecture de Stuttgart

Figure 23: « Torony »
la construction collective d'une maison archétypale…maison européenne virtuelle
Des conceptions du métier d'architecte différentes… des rapports culturels à la nature contrastés, déterminé par l'héritage des pensées du passé et les circonstances nationales présentes… dans un espace volontairement privé de plan masse mais dans lequel s'est dissimulé un parcellaire occulte… un thème exigeant qui appelait une prise de position collective nécessairement en conflit avec les convictions personnelles de beaucoup de participants…, un dévoilement insupportable de l'intimité de la perception de chacun de sa place dans la vie… Beaucoup de facteurs étaient réunis pour obtenir à la sortie de l'expérience une belle cacophonie spatiale.
Curieusement, tel n'a pas été le cas alors même que le doute grandissait à mesure que les équipes prenaient possession du terrain. Qu'est ce qui allait lier tout cela, et donner conformément à l'ambition du Festival la possibilité de croire à une harmonie d'ensemble conjuguant l'aspiration à l'autonomie des individus et l'affirmation des identités collectives ?
Les actes se sont enchaînés, sans jamais être planifiés dans une totalité, dans une logique « de la cave au grenier » qui renvoie à l'incontournable texte de Gaston Bachelard[1] sur « la verticalité assurée par la polarité de la cave et du grenier », sur l'aspiration de l'homme a être à la fois dans la terre et vers le ciel. En…voûté s'est d'abord appelé Gaïa, en hommage à la déesse de la Terre, mais le nom final dit encore mieux que cette construction est une cave au sens bacherlardien : « l'être obscur de la maison, l'être qui participe aux puissances souterraines. En y rêvant, on s'accorde à l'irrationalité des profondeurs (…) l'habitant passionné la creuse, la creuse encore, il en rend active la profondeur. Le fait ne suffit pas, la rêverie travaille. Du côté de la terre creusée, les songes n'ont pas de limite »
Deuxième intervention sur le site dans le temps, Torony-la Tour ne pouvait qu' « opposer la rationalité du toit à l'irrationalité de la cave. Le toit dit tout de suite sa raison d'être : il met à couvert l'homme qui craint la pluie et le soleil. Les géographes ne cessent de rappeler que dans chaque pays, le toit est l'un des signes les plus sûrs du climat. On comprend l'inclinaison du toit. Le rêveur lui-même rêve rationnellement ; pour lui, le toit aigu tranche les nuées. Vers le toit, toutes les pensées sont claires. Dans le grenier, on voit à nu, avec plaisir, la forte ossature des charpentes (…) Les étages élevés, le grenier, le rêveur les édifie, ils réédifie bien édifiés. Avec les rêves dans la hauteur claire nous sommes, répétons-le, dans la zone rationnelle des projets intellectualisés »
Avec une intuition très juste, les écoles de Stuttgart ont posé dans cette verticalité un centre à surface terrestre, la rotonde de fauteuils d'un rouge orangé flamboyant. La maison virtuelle vient se centrer sur le foyer, trace archétypale de la maison avant la maison, celle du feu autour duquel rêvent les hommes sous les étoiles… « toute chose n'est que la limite de la flamme à laquelle elle doit son existence »(Rodin). Au-delà du périmètre central éclairé par la flamme, limite de l'intime, de l'homme des profondeurs, les fauteuils rayonnant vers l'extérieur sont ceux de « …l'homme d'un devenir. Ou encore, pour mieux dire, le feu donne à l'homme qui rêve la leçon d'une profondeur qui a un devenir : la flamme sort du cœur des branches »[2]
Figure 24 : vue d'ensemble de la « maison européenne virtuelle » (2004)
A partir des nombreuses directions possibles qu'offre ce dispositif rayonnant, seules deux sont proposées par Stuttgart. La salle à manger met en perspective la rencontre des cultures du monde de part et d'autre de la table qui pointe la montagne la plus élevée, plus haut que la tour, plus haut que le toit. Le temple de Mammon, colonnes de papier, se décompose déjà pour rendre à la forêt qui bouche toute perspective la matière dont il est fait.
Au-delà du prévisible, l'expérience du Festival de la maison n'a pas failli à sa mission expérimentale. La totale liberté laissée aux équipes leur a permis de s'approprier le thème à leur manière, et d'apporter chacune sa contribution originale à un espace qui au final compose une maison virtuelle, avec sa verticalité et sa centralité. Les architectes n'avaient pas nécessairement tous une connaissance anthropologique et archéologique de la maison susceptible de nourrir leur « discours construit » de références de ces ordres. Cela n'en a donné que plus de force à leur reformulation spontanée des fondamentaux de la maison, à la démonstration de l'éternel retour à ces archétypes dès lors que la programmation n'induit pas des réponses contre nature. Les chantiers de l'année 2004 ont ainsi produit de l'imaginaire de la maison, en évitant les écueils inhérents à la démarche : en premier celui de la production d'objets d'exception et en compétition gratuite les uns avec les autres, qui auraient fait du Festival une collection de sculptures architecturales, en second celui de la production de formes utilitaires gadgétisées.
L'expérience a aussi ses limites, dans la participation du public, et par rapport à une aspiration de totalité où se rejoindraient la démarche ethnographique et archéologique du musée : la démarche des architectes apporte, avec des mots nouveaux, les mêmes réponses symboliques à ces besoins fondamentaux auxquels répondent les maisons anciennes. Pour entraîner le public dans une perception sensible et empirique de cette totalité, le festival a été enrichi, dans la maison ronde, d'un labyrinthe, symbole de cette quête d'une sortie possible aux inquiétudes du temps présent. La construction au jour le jour, imprévisible, d'un lieu malaxant formes et matériaux, vieux et neuf dans une continuité sensible, a été confié aux enfants : enfants en visite familiale, écoles et classes en séjour, enfants de quartiers périurbains de Mulhouse n'ayant pas accès aux vacances lointaines.

Figure 25 : le labyrinthe d'Emmanuelle Guilbot (2004 et 2005)

Figure 25b: fin de l'été 1980, petite pause lors de la construction de la première maison (Koetzingue). Je suis à gauche, affairé avec d'autres grands enfants sur le tas de sable du chantier, en train de créer la route d'accès au château.A ce moment là, une boucle se ferme. Les jeunes gens qui plantèrent sur la lande d'Ungersheim en 1980 leurs premières cabanes avaient construit une ville. Ils n'avaient pas oublié ce qu'ils étaient, et laissèrent aux enfants d'aujourd'hui la liberté de construire, sur le cercle tracé et clos, la spirale en élévation.
épilogue 1

figure 26 : le schéma de développement de l'Ecomusée d'Alsace approuvé par les collectivités publiques en 2001
En 2004, l'Ecomusée avait quasiment atteint l'objectif qu'il s'était fixé en 2001 et auquel avaient souscrit les collectivités publiques. D'un musée majoritairement dédié à la société rurale, le site avait réussi sa mutation intégrant la plupart des composantes historiques de la configuration présente de l'Alsace. Il a avait fait la preuve, nous en avons donné ici quelques exemples, que la création contemporaine est d'autant plus efficace qu'elle quitte les champs clos dans lesquels on a une propension à l'enfermer, pour se confronter à un public qui ne lui est pas acquis d'avance, mais qu'un travail patrimonial intelligent a formé à aller au-delà des clichés et des préjugés.
En même temps que le travail de musée devait être poursuivi, en matière de gestion des collections et d'amélioration de leur médiation, l'Ecomusée était à la rencontre des besoins de son temps dès lors qu'il permettrait à toutes sortes de publics de vivre dans ce lieu leur propre expérience, entre eux et en confrontation avec les autres. Pendant le 1er semestre 2006, un groupe travailla à la «mise en villages » de l'Ecomusée d'Alsace, devenu un énorme ensemble couvrant 110 hectares. Un court texte de juin 2006 résume cette réflexion non pas de refondation de notre lieu, mais de réalisation des possibilités qu'il offrait depuis longtemps, mais pour lesquelles la demande sociale était encore en filigrane.
« Le phénomène des parcs a été amplement décrit et analysé dans sa dimension de « bulle fictionnelle » et il continuera à répondre durablement au besoin des gens de se transporter dans un « ailleurs » qui, ne portant pas à conséquence, abolit un certain nombre de distances d'éducation, de générations, de niveaux de vie, et donne ainsi l'expérience d'un monde parfait et idéal (cf Marc AUGE, la Guerre des rêves)
Nous pensons que sur Ungersheim, ce besoin peut trouver une réponse nouvelle, en donnant certes toujours à voir et à éprouver – et à cet égard l'Ecomusée est encore loin d'avoir réalisé pleinement ses objectifs et son potentiel-, mais surtout à vivre ,à expérimenter et à se réaliser soi-même en réalisant avec les autres.
Pour cela, nous développons la notion de « villageS » ,non pas dans leurs stéréotypes formels, mais en tant que collectifs humains.
Cette idée est puissamment servie par la crédibilité de l'actuel « village visité » (et l'histoire de ce faux vrai village, auto-construction permanente par des groupes) , mais ne doit pas s'y réduire caricaturalement.
Notre réflexion a conduit à identifier 3 « villageS » :
-
le village visité, animé, raconté : de l'agriculture à la fête foraine, en passant par la mine de potasse, c'est un lieu de narration qui garde le lien fondamental avec la longue durée de l'histoire de l'humanité (en gros le dernier lien entre ce que nous sommes avec le néolithique dont nous sommes issus !) d'une part, et de transmettre la mémoire immédiate (les deux au trois générations écoulées). On a donc superposition d'une longue durée intemporelle, et d'un récit quasi contemporain. « Mon village… te raconte » était le titre de ce projet dans le programme d'investissements interrompu en 2004.
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le village habité : il accueille écoles, jeunes et enfants en vacances, familles, groupes, entreprises, pour des séjours à thème (réappropriation des basiques de la vie dans un but de reconstruction personnelle ou de groupe familial ou professionnel - acquisition de techniques et de savoirs dans le domaine de la construction ancienne et/ou écologique).
Le village habité est fondé sur les équipements existants (centre d'accueil d'enfants, hôtel-village de gîtes, restaurant) à regrouper en une structure unique. Une fois les objectifs économiques premiers atteints , le village habité peut s'étendre intelligemment et à moindre coût à travers la reconversion de certains bâtiments musée actuellement non disponibles pour les visiteurs tels que bureaux et locaux techniques).
(nota :Le parc actuel avoisine 200 lits, il peut être doublé à terme)
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le village du développement durable (titre de travail peu satisfaisant)
La plupart des spécialistes ont relevé la qualité urbanistique de l'Ecomusée d'Alsace, et ont exprimé l'attente que celui-ci mène des expérimentations, en vue de transférer sa méthodologie pour la conception d'ensembles d'habitation contemporains : les points soulignés positivement étant notamment les rapports espaces publics-espaces privés et l'innervation du système construit par la nature. Les expériences menées sont encourageantes. Un groupe de travail étudie actuellement la possibilité d'une opération mixte, dans laquelle coexisteraient de l'accession à la propriété (sous forme de droit au bail emphytéotique), du locatif. Une résidence d'artistes et d'intellectuels est prévue à cheval sur « village habité et village du développement durable. Le village aurait vocation a être habité de façon permanente et durable, dans les limites évidemment de la mobilité des personnes qui sera de plus en plus à l'ordre du jour (d'où l'idée d'assurer un peuplement stable avec une résidence d'artistes et d'intellectuels et une mixité générationnelle ouverte également à des populations pus âgées et résidentiellement stables).
Toujours en phase avec le constat d'une mobilité croissante des individus, et de la nécessité pour les gens d'avoir des points d'ancrage symboliques ou non, nous relevons avec plaisir une concordance entre nos idées et celles qu'on commence à voir s'exprimer publiquement, portant sur les « maisons de famille » permettant aux grands parents de recevoir leurs petits enfants.
La dimension expérimentale de ce village du développement durable peut être un vecteur d'image très positif car l'interprétation actuellement normative du développement durable s'enrichit d' une valeur ajoutée humaine, culturelle et sociale qui inscrit pleinement le développement durable dans un projet civilisationnel.
Ces trois entités se crédibilisent mutuellement dans un circuit bouclé fondé sur la citoyenneté qu'induit la notion de « villageS » et d'habitat. Chaque personne qui fréquente le lieu, que ce soit pour une visite de quelques heures ou pour un séjour de plusieurs années voire décennies, est à considérer comme habitant, citoyen, d'un village virtuel, ce qui renforce l'interactivité entre le lieu et le public, étend le réseau des prescripteurs et donne corps à l'idée-force : ce parc aurait vocation à s'instituer laboratoire de la ville. Ce sera la clef de la réussite du futur ; tout ce qui va toucher le vivre ensemble et la réconciliation de l'homme et de la nature étant au centre des préoccupations de nos contemporains, une fois que les conditions économiques générales auront contraint à une révision des hiérarchies de valeurs et de priorités.
Notre force sera de le faire sur un support crédible, avec les gens pris en considération non seulement en tant que consommateurs d'attractions, mais aussi en tant qu'acteurs citoyens.
Deux autres pôles existants doivent être développés en tant que « villages » :
- la mine de potasse « Rodolphe », village des mineurs
- le village de la fête
La mine de potasse Rodolphe a, culturellement, vocation à porter témoignage du temps industriel. Les collections sont suffisantes pour le moment venu, sortir du seul cadre minier, pour aborder plus largement la polyculture industrielle dont cette région fut un exemple particulièrement probant pendant trois siècles.
Au-delà de cette fonction mémorielle et patrimoniale, qui motive un nombre croissant d'amateurs de mécanique ancienne (cf organisation de festivals de mécanique ancienne) et ouvre d'énormes perspectives de formation, le site du carreau Rodolphe offre un important potentiel de bâtiments, en particulier une grande halle (restaurée) de 17000 m2 qui peut devenir un lieu d'évènements sans équivalent dans la grande région.
Le village de la fête consiste en une collection foraine de premier ordre en Europe, avec l'un ou l'autre objet de cote internationale tel le carrousel-salon. C'est la plus importante collection « publique » française et depuis de nombreuses années, il existe une ouverture pour l'intégration à celle-ci de la collection des arts de la fête de feu le Musée national des arts et traditions populaires.
Il est parfaitement légitime de développer ce pôle dans les directions suivantes :
en faire un site d'évènementiels nocturnes, ce qui ne porte pas du tout préjudice à la présentation de la collection au public du musée en journée
- le prolonger par une fête foraine contemporaine, comme les maisons paysannes amènent naturellement leurs prolongements « village habité » et « village du développement durable », et ce sous réserve de prendre toutes les précautions pour qu'un tel développement des arts de la fête apporte réellement du nouveau sur la question.
- l'idée d'une école des arts de la fête et de l'animation est cohérente avec le village de la fête » et le projet d'une résidence d'artistes à cheval sur le village habité et le « village du développement durable ».
Il manque un village :
Le village des animaux.
Depuis longtemps, il s'est imposé l'évidence de développer un volet animalier à l'Ecomusée d'Alsace, et les premiers projets remontent à deux décennies. L'originalité de son concept pourrait se trouver dans le rapport entre le sauvage et le domestique, entre le domestiqué et l'ensauvagé ou le réensauvagé.
Là aussi, on adopte un positionnement spécifique par rapport à des approches spécifiquement naturalistes ou zoologiques, et l'on utilise les allers retours entre le sauvage et le domestique comme métaphore des défis sociétaux qui sont les nôtres aujourd'hui. »
On ne nous laissa aucune chance de continuer sur cette voie qui était dans notre « patrimoine génétique » depuis la première fois, 35 ans auparavant, que des hommes et des femmes de tous âges et de tous horizons avaient fait, de la sauvegarde d'une première maison à Gommersdorf, une expérience collective mettant à bas leurs schémas de représentation de l'autre et démontrant la puissance des idées, dès lors qu'on peut les « objectiser » pour permettre leur discussion et leur partage.
Comme je l'écrivais en tête de ce journal d'expériences et de tâtonnements, il me semble qu'aujourd'hui sont en train d'éclore beaucoup de projets encore confidentiels qui sont de la veine de ce que j'avais commencé à l'Ecomusée, avec une superbe équipe de professionnels et de bénévoles. C'est donc très volontiers que je verserai ma contribution à de tels projets, contactez-moi.
Marc Grodwohl (2007)
[1] BACHELARD, Gaston. Poétique de l'espace. 1957
[2] BACHELARD, Gaston. La psychanalyse du feu. 1949
épilogue 2: un témoignage d'Isac Chiva sur les "expériences constructives"

"Paris, le 6 mars 2005
Cher Marc Grodwohl,
Un très grand merci pour vos "Expériences constructives": c'est plus qu'un essai réussi, à la fois au point de vue du contenu et graphiquement. Je regrette vivement de ne plus avoir de séminaire, car je vois le profit pédagogique que j'aurais pu tirer de votre expérience si vivante, si susceptible de commentaires, si bien racontée, si bien illustrée! Et pour quelqu'un qui a cru pouvoir trouver dans l'architecture le support de toute réflexion ethnologique, c'est frustrant.
Mais voilà...heureusement que vous êtes là, que votre génération, contre la nôtre, différemment de la nôtre, a pris le relais!
J'espère que votre "maison" se porte bien. Et si je pouvais y contribuer plus qu'à ce jour, j'en serais vraiment très heureux ! Bien amicalement à vous,
I. Chiva"